Vers la féminisation d’Alain Soral


 Vers la féminisation d’Alain Soral est un ouvrage polémique dans lequel l’auteur explore les changements sociaux qu’il associe à un phénomène de « féminisation » des valeurs et des comportements dans la société moderne. Soral y développe une critique de la société contemporaine qu’il perçoit comme ayant dérivé vers des valeurs et des comportements qu’il juge passifs ou « féminins ». Voici un résumé détaillé des principales idées et arguments qu’il développe au fil des chapitres. Notez que ce résumé vise à présenter de manière neutre les thèses et arguments de Soral, en tant que contenu d’analyse sociologique, et ne reflète pas un avis personnel.


Chapitre 1 : Introduction – La thèse de la féminisation

Soral ouvre son ouvrage en présentant sa thèse principale : selon lui, la société occidentale moderne est marquée par un processus de féminisation, qui se manifeste par la montée en puissance de valeurs et de comportements qu’il associe au féminin. Il affirme que cette féminisation est observable dans divers aspects de la vie sociale, économique et politique. Soral introduit des concepts qui seront récurrents dans le livre, notamment l’opposition qu’il établit entre valeurs « masculines » (associées à la force, la rigueur, la rationalité) et valeurs « féminines » (associées à l’émotion, la passivité, et l’individualisme). Pour Soral, cette féminisation affaiblit la société, la rendant moins capable de faire face aux défis modernes.

Chapitre 2 : La féminisation de l’homme

Dans ce chapitre, Soral aborde la question de la « crise de la masculinité ». Il affirme que les hommes ont progressivement perdu leur rôle traditionnel de protecteurs et de figures d’autorité au sein de la société, un phénomène qu’il attribue à la montée du féminisme et à l’évolution des attentes envers les genres. Selon lui, les hommes sont incités à adopter des comportements qu’il juge « féminins », comme l’expression des émotions et la soumission aux normes de consommation et de confort. Soral critique ce qu’il appelle « l’homme moderne », qu’il décrit comme ayant perdu sa capacité de résistance et d’affirmation de soi. Il illustre ses propos par des exemples issus de la culture populaire, comme les films et la publicité, où il observe une représentation souvent satirique ou diminuée de la figure masculine.

Chapitre 3 : La société de consommation et la féminisation

Soral examine ici la manière dont la société de consommation contribue, selon lui, à la féminisation. Il avance que la culture consumériste encourage des valeurs de gratification immédiate, de superficialité et de passivité, valeurs qu’il associe au féminin. Pour lui, la publicité et les industries de la mode et de la beauté alimentent un mode de vie centré sur l’apparence et le désir de confort, détournant les individus de préoccupations plus profondes ou de « valeurs masculines » telles que l’effort et la discipline. Soral cite des exemples tirés de la publicité et des médias de masse pour illustrer comment la société valorise les attributs superficiels au détriment des qualités qu’il juge essentielles.

Chapitre 4 : La féminisation du discours politique

Dans ce chapitre, Soral critique l’évolution du discours politique qu’il perçoit comme ayant pris une direction « féminisée ». Selon lui, le langage politique moderne évite les sujets conflictuels et adopte des positions conciliantes et politiquement correctes, ce qui réduit le débat public à des échanges consensuels sans fondement critique. Il avance que cette tendance nuit à la capacité des citoyens à réfléchir de manière indépendante et renforce la passivité. Soral évoque des exemples de personnalités politiques et de discours contemporains qu’il considère comme dénués de « virilité », dans le sens d’une absence de confrontation directe des problèmes et de réponses claires.

Chapitre 5 : La sexualité et les rapports entre les sexes

Soral analyse les changements dans les rapports de genre et la sexualité, en affirmant que la « libération sexuelle » des années 1960 a contribué à la déstabilisation des relations traditionnelles entre les hommes et les femmes. Il considère que la dissolution des rôles traditionnels dans la famille et le mariage a conduit à une confusion des genres et à une instabilité relationnelle. Soral critique également l’industrie de la pornographie, qu’il accuse de participer à la dévalorisation de l’intimité et du rôle masculin en glorifiant une sexualité qu’il juge « déviée » et déséquilibrée. Il cite des statistiques sur le taux de divorce et la fréquence des relations sexuelles éphémères pour soutenir son argument.

Chapitre 6 : L’éducation et la « domestication » de l’homme

Soral se concentre ici sur le système éducatif, qu’il perçoit comme favorisant des comportements et des valeurs qu’il associe à la féminisation. Il critique ce qu’il appelle la « domestication » des garçons, un processus par lequel ils sont incités à se conformer aux normes de politesse, de non-violence et de passivité dès leur plus jeune âge. Pour Soral, le système éducatif valorise des comportements et des traits qui répriment, selon lui, la nature masculine, notamment l’esprit de compétition et l’énergie physique. Il fait référence à des études et des témoignages concernant l’écart de réussite entre les garçons et les filles dans les écoles pour appuyer son point de vue.

Chapitre 7 : Les conséquences de la féminisation sur la société

Dans ce chapitre, Soral dresse le bilan de ce qu’il perçoit comme les conséquences néfastes de la féminisation sur la société. Il avance que la perte des valeurs « viriles » affaiblit la capacité de la société à faire face aux crises et aux conflits, car elle valorise le compromis et la pacification au détriment de l’affirmation de soi et de la force. Soral critique également la tendance à privilégier le confort matériel et l’individualisme, qu’il voit comme des obstacles à la solidarité et à l’engagement collectif. Il conclut que cette féminisation mène à une « démobilisation » de la société, la rendant moins résiliente et plus vulnérable.

Chapitre 8 : Vers un renouveau de la masculinité ?

Dans ce dernier chapitre, Soral propose des pistes pour contrer la féminisation qu’il dénonce et renouer avec une masculinité « authentique ». Il appelle à un retour aux valeurs qu’il considère comme fondamentales pour une société équilibrée : discipline, responsabilité, esprit de sacrifice et sens du devoir. Soral encourage les hommes à résister aux injonctions de la société de consommation et aux normes de comportement qu’il perçoit comme féminisantes, et à embrasser des valeurs qu’il juge plus constructives pour le développement personnel et collectif. Il conclut en affirmant que seule une redécouverte de la « virilité » pourrait permettre à la société de retrouver sa force et son indépendance.


Ce résumé couvre les principaux arguments d’Alain Soral dans Vers la féminisation, en essayant de présenter de manière objective et approfondie les points qu’il soulève, tout en tenant compte de l’aspect polémique de ses positions. Le livre reste controversé et suscite des critiques pour sa vision des genres et ses analyses sociétales.


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